Petit Haïku en prose
Par tes rêveries mélancoliques
Une langueur harmonieuse
Jette tes feux de rage contenue
Aux nuages lourds de menace
Sur vos pays de Cocagne
Règne un enfer sans brasiers,
Reflets brouillés de la
mélancolie By Senaq
Petit Haïku en green
Les lianes souples
Pavanent leurs brins
S'ébaudissent et s'étourdissent
Se lancent à l'assault des ramures frangées de rêves
Indolentes comme des hétaïres
Sous la lune rousse mélancolique
Suspendue à la fenêtre, pâle et incertaine
Fanal scintillant!
By Senaq
Une langueur harmonieuse
Jette des faux de rage
Aux nuages lourds de menaces imprécises
Sur ces pays de Cocagne
Règne un enfer sans brasiers
Comme un miroir se noit en ses feux
Et ses reflets brouillés de mirages musqués.
Jocrisses et benêts, comme une Pavane
Une Infante comme Petite-Maitresse
Bouffons de foire
Triviaux escamoteurs
Une vérité changeante et vulgaire
Se transforme et enfle et pète et rote..
Invitation à la valse?
Les lianes souples de tes bras
pavanent leurs brins
S'ébaudissent et s'étourdissent
Elastiques se lancent à l'assaut
Arbres-Trees/Harmonies-Green
Sous une Indienne
Indolente comme une chatte
La lune rousse suspendue à la fenêtre
Luit
Pâleur incertaine,
Fanal scintillant de tes songes
Laids comme une blatte
Stoïques sous la lame
A la une des gazettes
Les marginaux errent
De titres en photos.
Des vauriens va nu pied de misère
Débattent avec des coquettes suffragettes
Pour deux sous une orgie s'organise
Sur une pâture improvisée, un tapis élimé.
Juges des enfers tyranniques
Animaux despotiques
Implacables dans leur désœuvrement
Une chimère, à leur trousse, aboi!
Par dessus, un égout mélancolique
Une sylphide anorexique
Saute ruisseau écorné par les odeurs fétides
Rancie comme un fantassin exténué
Implacable.
Une tour comme une Folie Plantée là
Une flèche désertée et alanguie
Un blasphème sur l'ombre de ta peau.
Fantôme immuable
Bouche fendue sur un cri
Munch cupide, avare de tes couleurs!
Ratatiné comme une coquette violentée
Glapissements à la lune rousse
Chien qui hurle au paysage!
SUPERMARCHE.
comme une image sale
Dans les allées du supermarché
On croise des gens pressés.
On regarde des boites de conserve et des bouteilles
Sous la laideur des néons figés sous des structures en fer.
Les grands yeux fatigués de la surveillance
N'ont pas de paupières
Et le fixité de leurs pupilles dilatées, errent.
Les légumes, les magazines, les lessives et les shampoings
Sont comme une armée bien rangée
Disciplinés comme une image sale:
Ces repentis de la Liberté.
Ils enserrent les ombres qui leur font face,
Silhouettes fugitives et perplexes
Soldats de la multitude.
Trainent les pieds, en pointant des listes
Les yeux rivés, les oreilles branchées sur leurs consoles
Revêtus des cilices silencieux de leurs abdications.
QUI PEUT DIRE CE QUE PENSENT LES ROSES?
Qui peut dire ce que pensent les roses?
Laissons-les mourir au jardin.
Sous un soleil mal étreint
Les velours de leurs feuilles tendres
Inestimable tombeau
Sombres parois de la faim.
Beauté inégalée et simplicité sublime.
Laissons les offrir leurs cœurs froissés
A contempler un bref instant, un éclat de mica.
Tout se fige et tout renait
Un cristal fissuré
Dont les pétales vacillent sous le vent.
Corps obscurs
Corps morts sous la coque
Corps blancs de plastique
Os de seiche en ferraille
Fer blanc irisé de gas-oil
Naviguent sur les clapots incessants
Arc en ciel couchés sur la lande mouvante
Les divagations du soleil
Effraient les reflets changeants
Des ombres qui se noient
Dislocations éparses des mâts
Fragmentations fugaces des ailes
Mourantes sur les flots
Caresses alanguies
Au rivage endormi
Les éblouissements étincellent
Et l'ombre jaillit
Elle étend sur tous
Son visage obscur.
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